• Site web CNRS
  • Site web Institut Polytechnique de Paris
  • Site web École polytechnique

La physique de l’infiniment grand l’infiniment petit

Qinhua Huang soutient sa thèse

5 octobre 2019

"Vers la détermination de la hiérarchie de masse des neutrinos avec l’expérience JUNO"

Le mercredi 6 novembre 2019 à 14h00 dans l’amphi Curie de l’École polytechnique
plan

Résumé :
L’expérience JUNO est une expérience basée sur un détecteur à scintillateur liquide ayant pour objectif principal de déterminer la hiérarchie de masse des neutrinos. JUNO atteindra une sensibilité de trois écarts standards en 6 ans, avec une résolution en énergie sans précédent, meilleure que 3% à 1MeV. Le détecteur central de JUNO est un détecteur à scintillateur liquide de 20 kilotonnes, construit avec une couverture de photocathode élevée (78%) et une bonne transparence. La couverture de photocathode est assurée par 18000 photomultiplicateurs de 20 pouces et 25000 de 3 pouces, ce qui permet d’atteindre un rendement d’environ 1200 photoélectrons par MeV. Malgré les 700m d’épaisseur de roche protégeant le détecteur des rayonnements cosmiques, le bruit de fond induit par les muons atmosphériques est toujours considéré comme non négligeable par rapport au signal attendu pour la détermination de la hiérarchie de masse. Pour faire face à ce bruit de fond, un détecteur appelé "Top Tracker" permet d’améliorer la détection de ces muons. Cette thèse concerne les travaux d’optimisation pour cette expérience actuellement en cours de construction, et dont les prises de données commenceront en 2021.
Pour les photomultiplicateurs de 20 pouces, deux nouvelles géométries de concentrateurs de lumière sont étudiées afin de vérifier leurs performances pour augmenter le rendement photoélectronique et donc la résolution en énergie de JUNO. La distribution spatiale et le schéma de câblage des photomultiplicateurs de 3 pouces font aussi l’objet d’études pour assurer une performance optimale du système.
Cette thèse aborde ensuite la conception du système de déclenchement du Top Tracker. En effet, ce détecteur doit posséder un tel système pour rejeter les signaux produits par la radioactivité naturelle dans la caverne. Les résultats montrent qu’un système à 2 niveaux doté d’algorithmes optimisés est efficace pour la suppression de ces signaux et qu’il est ainsi possible d’obtenir une efficacité de détection des muons de 93%. Une discussion sur la contribution du Top Tracker à la suppression et à la mesure du bruit de fond induit par les muons atmosphériques est également incluse.